dimanche 24 octobre 2010

Ne vous fiez pas au nom du restaurant et courez gouter à la cuisine de "Chez ma Grosse Truie Chérie"


Un peu à l'Est du Centre ville,  a quelques blocs de l'agitation du Village, dans un quartier que beaucoup annoncent comme le nouveau Plateau, on tombe nez à groin avec un restaurant à l'enseigne inattendue "Chez ma Grosse Truie Chérie"...




Mais comprenons nous bien, avec 6000 restaurants et traiteurs à Montréal, les commerçants rivalisent d’ingéniosité quand vient le temps de baptiser leur commerce: il y a la boulangerie de Mr Pinchot, les Cons Servent, et depuis janvier, La vache qui pète... même si celui ci gagne le pompon !!!

En tout cas, première surprise quand on entre, on tombe sur un décor super-classieux avec des éléments de récupération industrielle comme des énormes lampes de rue et une terrasse étonnante avec des éléments de ligne de haute tension , supports en verre et grosses boules de plastique... superbe.. on apprend que le propriétaire Harold Côté a fait démonté plusieurs fois le décor jusqu'à ce soit parfait...

Serveurs habillés en noir avec cravate assortie... on se sent de plus en plus dans une atmosphère Soho... mais la surprise vient de la cuisine  du chef francais Loïc Chazay a qui a eu l'audace de mettre en valeur une nouvelle cuisine québécoise... pas une cuisine des traditions québécoise mais une cuisine qui met en valeur les producteurs du Québec...des légumes, des viandes et poissons venant des meilleurs producteurs locaux et qui font de cette table, une des plus belles découvertes de Montréal.
Surtout ne manquez pas de rencontrer le chef souriant et disponible et demandez au maître d'hôtel et sommelier Pierre-Marc Cardinal (ancien de la Maison Blanche à Paris) de vous faire découvrir les meilleures bouteilles de vins du Québec... en contact direct avec plus de 30 producteurs locaux, il se fera un plaisir de vous faire déguster des vins étonnants et introuvables sur le marché..


"Chez ma grosse truie chérie" aura gagné son pari avec un nom que vous n'oublierez pas, mais surtout c'est la meilleure adresse à se refiler cet hiver à Montréal

1801, rue Ontario, Montréal, QC (coin Papineau) 514-522-TRUIE (8784)
info@chezmagrossetruiecherie.com


jeudi 21 octobre 2010

Nouvelle hérésie alimentaire ? Fans de junk food , voici le le Coup Double de KFC !!!!

Qu'est-ce que le Double Down au juste ou Coup Double ( parce que vu ce qu,on va leur faire subir on peut bien traduire le nom pour faire plaisir aux Québécois ???)  ? Le site internet de KFC annonce: « le nouveau Double Down sandwich ne plaisante pas ! Ce sandwich unique en son genre propose deux épais filets de poulet (frits ou grillés), deux morceaux de bacon, ainsi que deux tranches de Monterey Jack et de Pepper Jack et la fameuse sauce du Colonel. Ce produit va à l'essentiel, même plus besoin de pain ! » Ainsi, il suffit de jeter un coup d'œil au informations nutritionnelles pour s'en convaincre.


KFC Original Recipe Double Down –
Calories: 540
Fat: 32g
Sodium: 1380mg


 540 calories,  30 grammes de gras et 1 740 milligrames de sel du Coup Double , comme on dirait en France, c'est un Hiroshima calorique !!!!

Le sandwich qui a sans doute acquis la réputation du plus infâme du monde fait son apparition au pays de la feuille d'érable, tandis que les diététiciens et les scientifiques espèrent que les Canadiens laisseront de côté la concoction de PFK (Poulet frit Kentucky... politically correct oblige !!!)

Bilan de l'opération : KFC propose le sandwich le plus mauvais du monde , propre à mettre en danger la santé de millions de consommateurs et c'est probablement la meilleure opération de communication en termes de retombées médias de l'année 2010 !!!!!



Voyage onirique dans une mercerie ou Denis Gagnon au Musée des Beaux-Arts de Montréal

Vernissage lundi soir 18 octobre de l'exposition Denis Gagnon, un couturier au Musée. C'est la première fois que la création d’un couturier québécois sera mise en valeur au MBAM. Le Tout-Montréal Couture & Chiffons était présent... avec bien entendu la présence de notre couturier si célèbre pour ses grandes lunettes noires, dont il a fait un signe de reconnaissance comme Andy Warhol avec ses cheveux blancs ou Paris Hiltonn et ses pieds en dedans...



Située dans le Carré d'Art contemporain, l'exposition  est présentée dans une très belle scénographie de l'architecte Gilles Saucier connu pour son travail au Centre canadien d’architecture, à l’Usine C, à la Faculté de musique de l’Université McGill,
Au centre de la salle, sur une grande construction en pyramide inversée, des projections illustrent le vêtement en action, aux défilés et dans la rue... c'est une sorte d'OVNI ou UFO noir  qui semble flotter dans l'air et qui prend vie sous les projections d'images... très réussi !

Sur les murs, des photographies montrent en plan rapproché des matières premières que Gagnon utilise : la dentelle, le cuir, une fermeture éclair.
La salle est un espace vide , très art contemporain où sont présentées les créations de Denis Gagnon suspendues au plafond et donnant l'impression que les robes flottent en apesanteur

4 groupes de 5 vêtements organisés par thématique comme si le couturier nous rapportait les fruits de sa chasse au trésor dans la plus grande mercerie du monde ... à chaque découverte, il nous montre son talent à transformer une matière inerte, naturelle ou industrielle, en un vêtement particulier:
- le tissu à rayure marinière noire et blanc conjugué dans des robes mêlant dentelle.
- la dentelle noire, dans des approches déchirées , usées
-le cuir, dans des teintes sourdes et foncées
et enfin la fermeture éclair dorée, qui permet de créer de véritables armures d'apparat aux femmes guerrières du 21eme siècle .... magnifique !!!

JE M'APPELLE DENIS GAGNON
Dix ans de création sera présentée gratuitement du 19 octobre 2010 au 13 février 2011 dans le Carré d’art contemporain du Musée des beaux‐arts de Montréal (MBAM).
http://www.mbam.qc.ca/fr/expositions/exposition_158.html

mardi 12 octobre 2010

Saint Benoit du Lac, une abbaye bénédictine contemporaine dans un cadre naturel sublime

Découverte hier à l'occasion du jour férié de l,Action de Grâce des Cantons-de-l'est, le Fontainebleau des Montréalais, là où il est de bon ton d'avoir un chalet pour les fins de semaine et pour l`été, car les moustiques y sont absents...
Près du village d'Austin, un édifice imposant domine la rive ouest du lac Memphrémagog , le monastère bénédictin de Saint-Benoît-du-Lac. Avec ses tourelles, son toit de cuivre verdi et ses murs en pierre, il se dresse de manière impressionnante au-dessus des collines qui ondulent doucement vers le lac. Le mont Owl's Head se dessine majestueusement au loin. Les moines n'auraient pu choisir un emplacement plus saisissant! (on sait que les monastères sont généralement situés dans des leiux qui élèvent l’esprit mais là, c’est vraiment réussi)


L'histoire de Saint-Benoît-du-Lac repose sur la persévérance. Le monastère date de 1912 alors qu'une poignée de moines français exilés arrivèrent au Canada en provenance de la Belgique. Leur abbé fondateur, Dom Paul Vannier, avait trouvé un endroit magnifique dans les Cantons-de-l'Est. Avec la bénédiction de l'évêque de Sherbrooke, il acheta une vieille ferme sur les bords du lac Memphrémagog’
Au cours des premières années, la minuscule communauté monastique rencontra beaucoup de difficultés. La pauvreté, l'isolement et le dur labeur sapa ses forces à plus d'une reprise. Et pour aggraver encore la situation, Dom Vannier se noya lors un accident de bateau. À un moment donné, le monastère qui occupait une simple maison de ferme fut menacé de fermeture. Lorsque deux moines canadiens se rendirent en Europe pour demander du support, le groupe reçut un répit.

Dans les années qui suivirent, la situation s'améliora et la communauté commença à croître. En 1935, Saint-Benoît reçut le statut de monastère autonome. À cette époque, Saint-Benoît était devenu un simple édifice en bois de trois étages; en 1938, les moines décidèrent de construire un monastère plus solide et plus imposant. Ils s'adjoignirent l'aide d'un architecte français bénédictin, Dom Paul Bellot. Le nouveau monastère fut inauguré en 1941. En 1952, Saint-Benoît devint une abbaye. Depuis, plusieurs annexes se sont greffées au monastère, entre autres une hôtellerie pour les visiteurs; suivit en 1994, une magnifique nouvelle église qui allie architecture contemporaine et grandeur du gothique...

Aujourd'hui, Saint-Benoît-du-Lac est reconnue non seulement pour son architecture impressionnante et son environnement spectaculaire, mais aussi comme un lieu de répit pour les pèlerins de partout dans le monde. 
C'est une belle excursion a moins de 1h30 de Montréal et avec les couleurs d'automne de l'été des Indiens, une journée inoubliable , d'autant que nous sommes rentrés à Montréal,  le coffre plein de pommes du verger des moines, du cidre, du vinaigre de pomme, du beurre d'arachides maison et des compotes de pommes artisanales...




vendredi 1 octobre 2010

Rigoletto, ma non tropo…




Ouverture, samedi soir 25 septembre, de la 31e saison de l’Opéra de Montréal avec le chef-d’œuvre populaire de Verdi, Rigoletto. Une salle bondée était venue voir une des œuvres les plus célèbres du répertoire

L’ensemble sous la conduite du chef invité Tyrone Paterson Au pupitre de l'Orchestre Métropolitain a été une exécution correcte, une bonne introduction a l’Opéra ainsi que le proposait  Pierre Dufour  dans l’introduction du programme.
Oui , c’est vrai, des voix correctes, un orchestre bien dirigé et des décors et costumes somptueux, tout pour plaire a une personne découvrant l’opéra … mais est-ce suffisant ? L’Opéra doit il toujours ressembler au début du 21ème siècle a ce qu’il était deux siècles auparavant, et Rigoletto doit il être un enchainement de poncifs du ténor qui nous pousse son La donna è mobile à la cantatrice qui s’évanouit au milieu des éclairs électriques de l’orage ? (tellement qu’on en avertit au début du spectacle les spectateurs pouvant  être sujets à l’épilepsie)… il est fini le temps des Castafiore …
Oui, a t’on oublié que depuis Bob Wilson nous a révélé des Flute enchantée dans des décors des plus contemporains , que William Christie a su nous redonner les plus grands émois du baroque , que Robert Carsen a montré que la scène canadienne pouvait produire les plus belles mises en scène… Alors quand le génie de Robert Lepage triomphe au Metropolitan Opera de New York dans l’Or du Rhin, doit on se contenter des décors et costumes du San Diego Opera ??? Franchement, quand Montréal présente le visage d’une des métropoles les plus créatives au monde, ce Rigoletto était , je le redis honnête, mais tellement convenu …. L’opéra est un art exigeant qui doit mêler la musique, la comédie, la tragédie, le théâtre…
Bon, ceci étant dit revenons à cette soirée et parlons un peu des chanteurs : déception quant à notre rôle-titre de Rigoletto  interprèté par le baryton britannique Anthony Michaels-Moore ; certes la voix est juste et posée, mais ou sont les accents dramatiques, les cris de désespoir quand il découvre que sa fille Gilda a été assassinée ? Rigoletto, c est l’histoire tragique d’un bouffon dépité de sa carrière et qui lassé des turpitudes de son maitre le duc de Mantoue décide de se venger mais n’en tire qu’un destin encore plus tragique… savoir jouer le clown désespéré demande un vrai travail d’acteur et une interprétation de haute voltige… mais nous ne l’avons pas eu.
Très attendu par son fidèle public montréalais, le ténor canadien David Pomeroy vole la vedette au pauvre Rigoletto, mais là aussi si la voix était juste, on aurait aimer plus de passion et d’audace dans l’interprétation … rien ne nous a surpris, bien peu nous a fait vibrer…
Venons-en aux deux vedettes du spectacle : tout d’abord, la soprano américaine Sarah Coburn qui compose une Gilda, telle qu’on l’imagine, jeune, belle avec une très belle voix claire aux aigus parfaitement maitrisés. Elle sait tout au long de l’histoire nous émouvoir en poursuivant jusqu’au sacrifice l’amour que Gilda porte au Duc, jusqu’au sacrifice de sa propre vie, elle sait partager avec nous le conflit intérieur entre l’amour pour son père et l’ennemi de son père… La seconde vedette de ce spectacle sont les chœurs qui tout au long des deux premiers actes ont été parfaitement dirigés et ont su nous donner les vibrations dramatiques que les rôles titres masculins et l’orchestre ont bien manqué de donner à cette œuvre tragique et romantique du grand Verdi.