Mireille Provencal en damnée Manon |
Tremblay intègrera le dialecte québécois le « joual » dans ses pièces ainsi qu'un humour basé sur le grotesque et la caricature, chose qui était peu répandue dans la dramaturgie québécoise de l'époque.
Sa peinture de la vie de femmes de la classe ouvrière québécoise, de travestis, d'homosexuels, de schizophrènes étaient des sujets tabous à cette époque.. marquée par deux grands mouvements contradictoires, la Révolution sexuelle et les dernières années de la Dictature de l'Église ( une expression purement québécoise, que je n'ai entendue dans aucun autre pays).
Le rideau s'ouvre sur le boulevard Saint-Laurent et sur le cabaret Cléopatra situé en contre-bas et qui brille de ses derniers feus de la grande époque des travestis montréalais.
Toute la pièce est construite sur les deux monologues des personnages qui jamais ne se regardent, ni ne se parlent... gràce à la mise en scène de Michel Forgues, les personnages interagissent par des mimes ce qui rend le jeu moins orthodoxe que dans la première mise en scène lors de la création de la pièce et ou Manon et Sandra restaient chacun dans un hallo de lumière, isolées l'une de l'autre par l'ombre...
Sans vous dévoiler toute l'histoire, Tremblay nous emmène dans la vie de deux personnages antinomiques, Manon, la grenouille de bénitier qui cherche désespérément des sensations orgasmiques dans sa soumission à "Son Jésus" et Sandra, garçon sensible dont la "religion est le Cul"... Un cheminement qui nous emmène au "Ciel de Lit" et la "Lie de Celles"...
Bravo à Mireille Provencal, extraordinaire bigotte, qui nous emmène dans son délire de chapelet géant acheté à la boutique de l'Oratoire Saint-Joseph (on est pas tous des "Frère André"). Bravo à Stéphan Francoeur, méprisante et bouleversante Sandra, qui nous ouvrira son coeur tout au long de la pièce et nous donne un rire de grande folle totalement désespérée.
La pièce s'achève brutalement dans un départ des deux personnages et l'énigme demeure, Sandra et Manon, soeurs , ennemies, personnage bi-polaire ou amis de toujours partant pour le Ciel dans un suicide d'amour ???
Toute la pièce est construite sur les deux monologues des personnages qui jamais ne se regardent, ni ne se parlent... gràce à la mise en scène de Michel Forgues, les personnages interagissent par des mimes ce qui rend le jeu moins orthodoxe que dans la première mise en scène lors de la création de la pièce et ou Manon et Sandra restaient chacun dans un hallo de lumière, isolées l'une de l'autre par l'ombre...
Sans vous dévoiler toute l'histoire, Tremblay nous emmène dans la vie de deux personnages antinomiques, Manon, la grenouille de bénitier qui cherche désespérément des sensations orgasmiques dans sa soumission à "Son Jésus" et Sandra, garçon sensible dont la "religion est le Cul"... Un cheminement qui nous emmène au "Ciel de Lit" et la "Lie de Celles"...
Bravo à Mireille Provencal, extraordinaire bigotte, qui nous emmène dans son délire de chapelet géant acheté à la boutique de l'Oratoire Saint-Joseph (on est pas tous des "Frère André"). Bravo à Stéphan Francoeur, méprisante et bouleversante Sandra, qui nous ouvrira son coeur tout au long de la pièce et nous donne un rire de grande folle totalement désespérée.
La pièce s'achève brutalement dans un départ des deux personnages et l'énigme demeure, Sandra et Manon, soeurs , ennemies, personnage bi-polaire ou amis de toujours partant pour le Ciel dans un suicide d'amour ???
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